Pendant son mois à la maison la discrète Augustine avait pris ses marques, fais sa petite place.
Depuis son hospitalisation pour sa pancréatite, Augustine était, je le savais, en fin de vie.
Augustine avait trouvé un couffin à son gout dans la chambre, je lui y ai installé un tapis chauffant. Puis comme elle ne descendait plus pour boire et manger, les gamelles sont montées à elle.
Quand elle a refusé croquettes et pâtée de régime, elle a eu du blanc de poulet, des filets de poisson, du steack haché, d'autres pâtées...et des caresses pour l'encourager. Difficilement elle avalait quelques bouchées.
Mais ce matin elle souffrait, toujours nauséeuse elle ne voulait plus manger. Et elle ne pouvait plus manger.
Sa bouche était dans un état catastrophique, des gencives énormes et enflammées, du pus...Impossible de l'opérer et de la soulager. Les premières injections reçues à son arrivée avait déclenché sa pancréatite.
C'est toujours un déchirement de prendre une telle décision. C'est toujours douloureux.
Petite Augustine tu as tant souffert. Je t'ai rencontrée trop tard, tu étais si abîmée.
Ce soir tu me manques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire